原創 Daniel OWASSA 中國投資參考
L』histoire, tout au moins celle du coronavirus (COVID-19), retiendra que la République Populaire de Chine a été la toute première victime de cette pandémie, et qu』elle a payé un prix très élevé, en vies humaines et aussi et surtout dans le domaine économique avec le blocage de l』ensemble de l』économie.
Cela lui a valu plusieurs manifestations de compassion et de solidarité émanant d』un certain nombre de pays amis.
La République du Congo, à travers son Chef de l』Etat, le Président Dénis SASSOU-NGUESSO, et bien d』autres acteurs politiques et étatiques nationaux, a été de ceux-là. La gravité de la situation, par-delà les excellentes relations d』amitié et de coopération qui unissent la Chine et le Congo, justifiait bien une telle attitude.
La situation dramatique que vivait la Chine en ce début d』année 2020 avait aussi, on s』en rendra compte un peu plus tard, quelques similitudes avec la case du voisin qui brûle. La sagesse Africaine enseigne dans ce cas que toute indifférence est suicidaire parce que le même feu ne tardera pas à ravager votre propre maison. C』est ce qui est malheureusement arrivé avec le COVID-19 qui aura pris tout le monde au dépourvu, y compris ceux qui, souvent en spectateurs, ont eu l』avantage de voir la Chine se battre corps et âme pendant plusieurs semaines contre le pernicieux virus et pouvaient tirer quelques enseignements. Hélas!
C』est ainsi qu』à son tour, la Chine s』est déployée comme elle a pu, un peu partout à travers le monde, pour apporter son assistance aux autres et nouvelles victimes de la pandémie déclarée, connue sous l』appellation de COVID-19.
Cette attitude est d』autant plus louable que la pandémie, considérée comme un ennemi invisible, n』avait pas encore cessé de ravager la Chine elle-même. C』est cette raison fondamentale qui a fait que très peu de pays, grands ou petits, empêtrés eux-mêmes dans la gestion de leur propre situation nationale, n』ont pas eu le réflexe de penser à secourir d』autres en détresse.
Mon pays, la République du Congo, gagnée lui aussi par la pandémie, a enregistré ses premiers cas au mois de mars 2020.
Dans l』optique de mettre coûte que coûte les vies des populations gravement menacées à l』abri et guidé par un plan de riposte mis en place en conséquence, le gouvernement s』est employé depuis lors à mettre en œuvre une série de mesures draconiennes parmi lesquelles :
-l』instauration d』un état d』urgence sanitaire et d』un couvre-feu,
-l』arrêt de la quasi-totalité des activités (Économiques, scolaires, culturelles, sportives, sociales...)
-l』obligation faite aux populations d』observer des mesures-barrières
-le confinement de la population, dans des conditions inédites
-la fermeture des frontières etc.
Toutes ces mesures, dont les conséquences aux plans économique et social étaient plus ou moins prévisibles, ont conduit le gouvernement à prendre d』autres à caractère social, ceci pour limiter l』impact des premières sur les populations.
Une autre catégorie de mesures a concerné la détection ou le dépistage ainsi que la prise en charge des malades avec des moyens humains, logistiques et financiers limités.
Un peu plus de 4 mois après, la situation épidémiologique donne globalement un peu plus de 1000 cas de contamination et un nombre de décès avoisinant la quarantaine ; ce qui, comparativement, peut laisser croire que les dégâts, grâce aux mesures prises, ont été limités.
Aux plans économique et social, la catastrophe redoutée n』a pas pu être évitée. A ce sujet, le Premier Ministre Clément Mouamba, dans son adresse du 20 juin, fait état, entre autres, d』une forte récession avec un taux de croissance négatif compris entre 10 et 7%, d』une forte augmentation du chômage et d』une dégradation importante des finances publiques qui a motivé l』adoption d』une loi de finances rectificative datant du 13 mai.
Le secteur pétrolier à titre d』illustration, principale source de revenus du pays, aura doublement été affecté par une production ralentie et une baisse drastique des prix.
Il est évident que les mesures prises, qui intègrent le Fonds national de solidarité créé à cet effet et quelques compensations consenties aux opérateurs économiques victimes des effets de la COVID-19, ne se sauront contrebalancer l』ensemble des dégâts causés.
Dans un contexte où la sortie du tunnel est encore loin d』être perceptible, il est clair que le Congo a et aura grandement besoin de forts soutiens pour redonner de la vigueur à une économie totalement dévastée comme au sortir d』une guerre.
En effet, la lutte contre la pandémie se fait de plus en plus exigeante et coûteuse avec le nombre de nouveaux cas de contamination croissant chaque jour.
En plus, l』incertitude n』arrête pas de grandir en ce qui concerne l』issue de la guerre et les efforts conséquents qui nécessitent encore d』être consentis.
D』ores et déjà, la République du Congo a pu et sait d』ailleurs toujours compter sur l』appui de ses amis au nombre desquels la République Populaire de Chine, son premier partenaire économique.
Dans sa lutte contre cette pandémie, le Congo a déjà bénéficié de dons multiples et multiformes, émanant notamment du gouvernement chinois et de certaines entités et personnalités publiques et privées chinoises.
En plus, une délégation d』experts chinois a été dépêchée au Congo au mois de mai 2020 par le Gouvernement Chinois, dans le cadre d』un partage d』expériences bien apprécié par le peuple Congolais, ceci sans doute en prélude à une coopération plus affermie dans le domaine de la santé en général et notamment dans la lutte contre la COVID-19. Raison pour laquelle nous aimerions ici noter les deux choses suivantes.
-Premièrement, la pertinente réflexion du Président Xi Jinping sur la Communauté de destin de l』humanité. Elle trouve à nos yeux, avec la propagation rapide du coronavirus à travers le monde, matière à se faire intérioriser et traduit en même temps la nécessité de trouver des solutions ensemble à un problème qui préoccupe toute l』humanité au plus haut point.
-Deuxièmement, la solidité de la relation Chine-Afrique qui, loin d』être affectée négativement par la pandémie du coronavirus qui n』a épargné personne, y compris la Chine dont l』économie a payé un très lourd tribut, montre de forts signes de résilience.
C』est tout au moins le sentiment donné par les leaders de Chine et d』Afrique le 17 juin 2020, à la faveur de la tenue, en visioconférence, d』une réunion axée sur la solidarité contre la COVID-19.
Bien mieux, la déclaration du Camarade XI Jinping, s』inscrivant dans la suite du discours du Président Chinois du 18 mai 2020 devant la 73e assemblée de l』Organisation mondiale de la santé et s』harmonisant avec celles de ses différents interlocuteurs Africains, a redonné de la vigueur et du relief à la relation Chine -Afrique également menacée par la COVID-19 dont l』ombre a bien plané sur le 20e anniversaire du forum de la coopération Sino-africaine accompli cette année.
C』est dire que la Chine et l』Afrique, unies dans le cadre de ce forum, sont et demeurent de vraies amies, décidées à rester liées quelles que soient les circonstances.
C』est aussi la preuve que les résolutions du dernier sommet du forum de la coopération Sino -Africaine, tenue à Beijing en 2018, connaîtront effectivement leur exécution malgré les circonstances difficiles actuelles.
C』est du reste une des conclusions issues de cette importante réunion du 17 juin, réunion au cours de laquelle le Président Xi Jinping, pour le compte de la Chine, a annoncé un certain nombre de mesures salutaires concernant les pays africains affectés par les effets néfastes engendrés par la lutte contre le coronavirus, mesures concernant entre autres la question de la dette des pays pauvres africains.
Il n』y a aucun doute que la République du Congo trouve son compte dans ces mesures et dans les pertinentes conclusions tirées par cette réunion du 17 juin.
Pays pilote en matière de capacité de production, pays membre de l』initiative La Ceinture et La Route, désormais liée à la Chine par un partenariat stratégique global, la République du Congo saura assurément trouver, comme par le passé, avec son principal partenaire économique, les pistes les plus idoines qui lui permettront au plus vite de traverser cette dure épreuve.
Son aspiration au développement, qui fonde en grande partie sa coopération avec la Chine, restera ainsi au centre des échanges que les deux parties continueront à développer au plan bilatéral, de sorte que le partenariat gagnant gagnant qui les lie continue de se développer pour le grand bien des peuples des deux pays amis.
Editor | Zhang Mei
Design | Sun Ziyue
本文刊於《中國投資》2020年7月號。版權所有，侵權必究。歡迎個人分享，媒體轉載請回複本微信號獲得許可。
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原標題：《Le coronavirus, la Chine et l』Afrique》
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